Fantômas ou le fantasme à poètes

Deux invités, Paris, une cagoule, un couteau, des romans, des films, des poèmes et l’imaginaire surréaliste.

Deux invités, Paris, une cagoule, un couteau, des romans, des films, des poèmes et l’imaginaire surréaliste. L’historien Dominique Kalifa raconte Fantômas, l’inventeur du siècle et Nadja Cohen rééclaire le poète surréaliste Benjamin Fondane par le cinéma. Retour sur l’inspiration permanente que furent les 32 romans de Pierre Souvestre et Marcel Allain écrits entre 1911 et 1913 et portés à l’écran dans les mêmes années par Louis Feuillade. Quelle bonne fée s’est donc penchée sur ces romans sans intention artistique, écrits “n’importe comment” disait Apollinaire ? Comment ce héros immoral, ce génie du mal, cette menace sur la ville est-il devenu une figure clé de l‘imaginaire surréaliste, un héros oulipien et même une figure pop ? Autrement dit, comment un méchant en collant noir et cagoule s’est fait mythe de l’homme moderne.   

Nos invités :

Dominique Kalifa, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux concernent l’histoire du crime et de la  culture contemporaine. Il a notamment publié L’Encre et le Sang. Récits de crimes et société à la Belle Époque (Fayard, 1995), Les Bas-fonds. Histoire d’un imaginaire(Seuil, 2013) et La Véritable Histoire de la Belle Époque (Fayard, 2017).

Nadja Cohen, chercheuse du FWO à l’université de Leuven  (Belgique), spécialiste des rapports entre littérature  et cinéma. Elle a publié Les Poètes modernes et le cinéma : 1910-1930 (Garnier, 2013) et co-dirigé Poésie et médias XX-XXIe siècle (Nouveau  monde, 2012). Ses recherches portent aussi sur les figures d’écrivain à  l’écran, sur l’exposition de la littérature (co-direction du Petit musée d’histoire littéraire : 1900-1950, Les Impressions nouvelles, 2015) et sur l’idée de poésie hors du champ littéraire.

Pour écouter le document sonore sur le site de France culture.